Réunion informelle autour d'une bière. La société ECA est basée sur Toulon et Brest. Elle a une filiale aux Etats-Unis.
Ils avaient compris que nous étions en étroite collaboration avec le SHOM mais, en fait, nous discutons avec le SHOM par le journal.
Ils ont fait part de leur volonté à nous aider. Notamment, en nous filant des accès gratuit à certains de leurs brevets etc. … Mais une fois qu'on a re-précisé notre projet (pas cher, reproductible par tous, fablab etc …), ces propositions ne pouvaient plus tenir. Mais l'apport de leurs connaissances du milieu marin et de la baie est une bonne base pour un partenariat.
Après, nous sommes entrés dans le vif du sujet.
Pour essayer de palier tout ça, avec des moyens modestes, il faut fabriquer une sonde qui mesure la célérité. L'idée de cette sonde, c'est d'avoir une distance fixe entre un transducteur et un réflecteur et de regarder combien de temps met le son pour parcourir l'aller-retour et ainsi déterminer la vitesse du son dans l'eau à un endroit donné.
Les paramètres qui déterminent la vitesse du son varient dans la colonne d'eau qu'on traverse pour mesurer. On peut sans doute éliminer une partie des erreurs en mesurant la célérité à la surface. Dans l'idéal la sonde de célérité doit prendre des mesures dans toute la colonne d'eau (exemple : sonde YSI à environ 700 €).
Ensuite, toujours pour mesurer le fond, il faut étalonner la sonde et une des idées pour le faire, c'est de le faire à la perche. C'est à dire faire passer une perche a deux mètres de profondeur et de mesurer avec la sonde pour la calibrer.
Pour éviter de se faire piéger avec la nature du fond, il faut un sondeur bi-fréquence. Certaines fréquences vont être réfléchies par les algues, alors que d'autres vont pouvoir passer au travers. Si les deux échos ramènent la même hauteur, c'est good sinon… ben sinon…
Puis, nous avions prévu d'utiliser un sondeur de plaisance qui produit directement des phrases NMEA. C'est une première approche valable. Dans un deuxième temps par contre, il est envisageable de faire une électronique de sondeur sur mesure, qui permettrait d'avoir plus de contrôle sur la manière de sonder (le nombre de mesures faites par seconde, le moment exact de l'émission, enregistrer l'écho complet en 16 ou 24 bits pour post-traitement, etc. ).
Sonde Traversante Intelligente (NMEA 2000 - 13°-24°) 150W portée max. : jusqu’à 274m TRAVERSANTE BRONZE bi-fréquence 600 W ?
Plus la stabilité de la sonde sera grande, mieux ce sera. Donc il faudra penser à cette stabilité, dès le début. Pourquoi ne pas fabriquer une perche ? On utiliserait la stabilité de bateau… Après, c'est comment le fixer…
Avec la problématique de la marée, des courants, de la houle etc., la prise de profondeur n'est pas si aisée. Et le GPS pour la hauteur n'est pas assez précis, ni d'ailleurs pour positionner le point en longitude et en latitude.
Il faut augmenter sa précision, soit en achetant un GPS différentiel, c'est en GPS qui reçoit des corrections par UHF à partir de la terre, ou utiliser un GPS RTK (mais trop cher pour nous).
Une dernière piste non évoquée pendant la réunion : fabriquer notre propre système de positionnement avec de la triangulation (efficacité ? faisabilité ?).
Il faut toujours dater les données pour pouvoir effectuer des traitements à posteriori dessus. Pour les stocker, il existe un format .xtf qui est spécifique pour cela. La société ECA va nous filer les specs.
Nous avons réfléchis aussi, s'il faut un GPS avec un signal PPS (pulse per second) pour dater plus précisément toutes les données (réponse encore ouverte).
La baie est protégée militairement. Il est possible qu'on n'ait pas le droit de cartographier certaines parties de la baie. Il faut mettre les affaires maritimes dans le coup. Avec le transrade, peut être qu'il y a moyen de récupérer des données…